EXPOSITION INTERNATIONALE CONTEMPORAINE

Ci vediamo a Milano e Fuerteventura !

« What no one has ever dared to think of the afterlife is that it could be absolutely identical to where we are now. »

— ADAM PHILLIPS

 

PRÉSENTATION DU PROJET D’EXPOSITION

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L'aldilà (au-delà) se trouve de l'autre côté, de l'autre côté du mur, d'un obstacle qu'il faut surmonter ou, comme l'entendait Schonehauer, d'un monde caché par le voile trompeur de la maya. Selon le philosophe, la perception humaine de la réalité est déformée, en raison de la présence du voile, qui ne permet pas à l'homme de voir la vraie réalité. Dans un passage de son essai intitulé « Le monde comme volonté et représentation", il affirme que "C'est Maya, le voile trompeur, qui enveloppe les yeux des mortels et leur fait voir un monde dont on ne peut dire ni qu'il existe, ni qu'il n'existe pas ; car elle ressemble au rêve, elle ressemble au reflet du soleil sur le sable, que le pèlerin venu de loin prend pour de l'eau, ou encore elle ressemble à la corde jetée à terre, qu'il prend pour un serpent".
Ce terme doit également être compris comme une renaissance, un changement. C'est le dépassement d'un obstacle qui conduit à l'abandon d'une situation antérieure et au début d'une nouvelle aventure. Le terme "au-delà" présuppose donc l'existence de deux mondes, deux éléments, deux lieux, deux concepts et deux symboles opposés. Cela nous amène à nous demander : "Et si les frontières n'étaient pas si claires ? Et si le bien et le mal pouvaient se trouver d'un côté de la barricade et de l'autre côté il y avait un étranger au-delà ?". Ce concept nous amène à considérer l'essai "Au-delà du bien et du mal" du philosophe Friedrich Nietzsche. Dans la deuxième partie de l'essai, le philosophe parle d'Esprit libre : pour Nietzsche, les esprits libres sont ceux qui explorent la réalité d'une manière si profonde qu'elle en devient presque cruelle, parce qu'ils cherchent la vérité même dans quelque chose de douloureux, si curieux et implacablement prothétique avec le cœur vers l'insaisissable.
Dans ce sens, il est intéressant de considérer le mythe socratique de la caverne dans laquelle les gens sont enchaînés et n'ont pas la possibilité de tourner leur regard vers la lumière, condamnés de cette façon à considérer la réalité comme ce que les ombres projettent sur le mur. Mais si l'un d'entre eux parvenait à se libérer et à regarder la lumière, non seulement il ressentirait de la douleur parce que ses yeux ne sont pas habitués à la lumière, mais il éprouverait de la consternation et de la terreur en voyant pour la première fois la cause des images projetées sur le mur et ressentirait probablement l'envie viscérale de retourner dans l'obscurité. En même temps, l'homme qui a pris conscience qu'il a cru en une réalité qu'il n'était pas, et qui a enfin pris conscience qu'il s'est libéré des chaînes de l'ignorance, ne pourra jamais revenir en arrière, et bien qu'il soit confronté à une route imperméable et infinie, il renoncera à la tentation de retourner dans les ténèbres.
Le mythe socratique touche à un point fondamental : le monde dans lequel nous vivons est-il réel ou n'est-il qu'un mur qui ne nous permet pas de voir la vraie réalité ? Et s'il existait un monde imaginaire auquel nous ne pouvons pas accéder ? Et s'il existe, à quoi ressemble ce monde ? Serait-il possible d'identifier l'au-delà avec le concept de virtuel ? Dans le sens commun, le réel s'oppose au virtuel et si au contraire ce qui est virtuel fait partie de la réalité ? Comme si cette dernière ne pouvait exister sans la première. Le virtuel est tout ce qui est possible, la réalité est une manifestation du possible, et avec elle aussi l'au-delà. Husserl, philosophe fondateur de la phénoménologie, désigne l'étude des phénomènes dans la sphère philosophique tels qu'ils se manifestent, dans leur apparence, à la connaissance intentionnelle de l'individu, indépendamment de la réalité physique extérieure. Selon la phénoménologie, aucune réalité ne se présente jamais à nous sans la caractérisation abstraite fournie par sa virtualité.
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M.A.D.S GALLERY

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